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Les assurances vie, pas forcément une bonne affaire

Les assurances vie, pas forcément une bonne affaire

L’année 2018 sera sans aucun doute marquée par un grand changement côté fiscalité. L’assurance vie, un produit très sollicité par les Français mais dont les bénéfices ne cessent de s’affaiblir. L’épidémie des taux d’intérêts bas rendent malade l’assurance vie. Les bénéfices qui sont proposés aux 37 millions de bénéficiaires n’ont de cessent de baisser depuis quelques années : 2,30% en 2015, puis 1,80% en 2016. Le cabinet Facts and Figures, une référence dans le secteur, s’attend à un bénéfice moyen des fonds en euros aux abords de 1,48% au cour de l’année 2017 et touchera son taux le bas en 2018 avec seulement 1,40% net de frais. Pour la première fois, l’association de défense des consommateurs, la CLCV (Confédération du logement et du cadre de vie) a examiné le nombre de contrat en circulation qui s’élève à 54 millions. Cette association a demandé aux assureurs de lui donner toute sorte d’indicateurs (taux de rendement, frais facturés, ect.) sur plus d’un millier de contrats qui sont actuellement commercialisés ou retirés de la vente, mais qui sont encore détenus par des assurés. Cependant, de nombreux assureurs ont préféré ne pas donner de suite à cette requête d’informations. Toutefois, les données de 232 contrats ont tout de même pu être récoltées et décryptés.

Les assureurs et les mutuelles proposent de meilleures rémunérations que les banques

« Nous constatons que les assurances vie commercialisées par les banques ont des rendements plus faibles que les contrats commercialisés par les assureurs ou les mutuelles » avance Jean-Yves Mano, président de la Confédération du logement et du cadre de vie. À partir de huit ans en moyenne de détention, les contrats distribués par les banques permettaient d’obtenir une rémunération initial de 22,62%. En même temps, les assureurs et autres mutualistes proposaient une rémunération du capital de 27,96%. Cet écart n’est donc pas négligeable pour les consommateurs. « Nous conseillons donc aux épargnants de ne pas signer d’assurance vie le samedi matin lors de leur passage chez le banquier ! » affirme François Carlier, délégué général de la CLCV. Autre reproche, c’est sur la manière dont les assureurs vous “aident”. Quand vous confiez votre argent à un assureur, celui-ci va l’investir. Ces placements financiers qui vont dégager des revenus vont permettre à ce même assureur de vous verser ensuite des intérêts.

La loi est claire pour les fonds d’euros : l’assureur a l’obligation de reverser à ses épargnants 85% de tout ce qu’il a réussi à gagner en faisant travailler l’argent. Le problème, c’est que s’est une règle globale qui doit s’appliquer au niveau de la compagnie d’assurance à tous les contrats. Et, selon les membres de la CLCV, les assureurs utilisent cette “faille”. Ainsi, ils reverseraient moins de bénéfices aux anciens contrats, qui sont indisponible à la vente afin d’en donner plus aux nouveaux contrats qu’ils essayent de vendre.

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